Les violences scolaires en bref...


Le Harcèlement Scolaire

Selon le psychologue Dan Olweus, le harcèlement en milieu scolaire se traduit ainsi : « Un élève est victime de harcèlement lorsqu’il subit, de façon répétitive, des actes négatifs de la part d’un ou plusieurs élèves. Un comportement négatif peut se produire lorsqu’un élève, ou un groupe d’élèves, inflige un malaise à un autre élève, que ce soit de manière physique (frapper, pousser, frapper du pied, pincer, retenir autrui) ou verbale (menaces, railleries, taquineries et sobriquets). Les actions négatives peuvent également être manifestées sans parole ni contact physique (grimaces, gestes obscènes, ostracisme ou refus d’accéder aux souhaits d’autrui).

Les 3 caractéristiques du harcèlement en milieu scolaire :







Le harcèlement en 2023 en France en quelques chiffres :           
- Plus d’un élève sur dix, scolarisé en CE2, CM1 et CM2, est victime de harcèlement et 3% d’entre eux souffrent d’un harcèlement jugé « sévère ». 
- 10% des collégiens sont touchés par le harcèlement, parmi lesquels 7% d’une forme grave.
- Plus de 700 000 élèves (primaire, collège, lycée) sont victimes chaque année de harcèlement à l’école.
Source : Observatoire de la santé et Ministère de l’éducation nationale

Les conséquences du harcèlement :
Les conséquences du harcèlement peuvent être très graves et perdurer sur le long terme : isolement, perte de l’estime de soi, baisse des résultats scolaires voire décrochage, profond mal-être, troubles du comportement alimentaire, conduites suicidaires, etc.


Le Cyberharcèlement

​C'est une forme de harcèlement ayant lieu par voie numérique. Il se caractérise généralement par un langage dénigrant, intimidant ou menaçant à travers les téléphones portables, les messageries instantanées, les forums, les chats, les jeux en ligne, les courriers électroniques, les réseaux sociaux ou encore les sites de partage de photographies.
Les thèmes les plus utilisés par les cyberharceleurs sont : l’apparence physique, les (bons) résultats scolaires, l’orientation sexuelle ou les croyances religieuses.

Il peut se manifester de différentes manières telles que :
- les intimidations, insultes, moqueries ou menaces en ligne ;
- la propagation de rumeurs ;
- le piratage de comptes et l’usurpation d’identité digitale ;
- la création d’un sujet de discussion, d’un groupe ou d’une page sur un réseau social à l’encontre d’un camarade de classe ;
- la publication d’une photo ou d’une vidéo de la victime en mauvaise posture ;
- le sexting non consenti (contraction de "sex" et "texting" pour désigner l’échange de contenus à caractère sexuel par SMS ou messagerie) et la vengeance pornographique.

Le cyberharcèlement en France en quelques chiffres :

​- 10 ans, c'est l'âge moyen auquel un enfant obtient son premier smartphone, appareil numérique ou tablette.
- 63 % des enfants de 8 à 18 ans ont affirmé être inscrits sur un ou plusieurs réseaux sociaux. Cela représente 3 enfants sur 10 en primaire, 7 adolescents sur 10 au collège et près de 9 adolescents sur 10 au lycée.
D'après l'étude, les jeunes passent en moyenne 2 heures par jour sur Internet ou les réseaux sociaux. Une moyenne qui augmente chez les lycéens pour atteindre 3,3 heures.
- 69 %, c'est le pourcentage de parents affirmant ne pas avoir de contrôle total sur ce que font leurs enfants sur Internet, en excluant les réseaux sociaux. Ils sont même 83 % à reconnaître "ne pas savoir exactement" ce que font leurs enfants en incluant les réseaux sociaux.
Les parents sont tout de même 88 % à penser que leurs enfants sont prudents sur Internet.
- En moyenne, 20 % des enfants disent avoir été confrontés à une situation de cyberharcèlement.
L'étude a souligné que les filles étaient les plus victimes de cyberharcèlement avec 51 % des jeunes filles âgées de 13 ans en moyenne.
Dans 45 % des cas, la vengeance et la jalousie sont les premières causes de cyberharcèlement avancées par les jeunes interrogés. 
- Plus de 9 parents sur 10 "souhaitent obtenir de l'aide et des informations pour les aider à anticiper et à faire face à des situations de cyberharcèlement voire de violences numériques".
Source MaxiMag du 07 octobre 2021.